27 décembre 2006

La personnalité de l'année



Je trouvais que ça manquait d'images par ici. J'ai pas de caméras, mais j'ai de quoi faire du 3d. Alors voilà...

23 décembre 2006

Apporte des bébelles

Question de se mettre dans l'ambiance des fêtes, voici un petit traité de physique appliquée. Vous l'avez probablement déjà vu ailleurs sous une forme ou une autre, c'est le genre de trucs qui a fait le tour de l'internet, mais des fois c'est le fun de revenir aux classiques.

Il y a environ 2 milliards d'enfants dans le monde. Puisque le Père Noël ne semble pas desservir les populations musulmanes, hindoues, juives et bouddhistes, ça nous laisse 300 millions d'enfants à attendre le Père Noël à chaque noël. D'après les données des derniers recensements effectués, avec une moyenne de 3,5 enfants par résidence, cela fait 86 millions de maisons à visiter en présumant qu'il y a au moins un enfant sage par maisonnée.

Le Père Noël dispose de 31 heures le jour de Noël pour effectuer son travail (en tenant compte des différentes zones horaires, de la rotation terrestre, et en supposant qu'il voyage d'est en ouest, ce qui semble logique). À 770 visites de domicile par seconde, cela signifie que pour chaque résidence ayant un enfant sage, le Père Noël dispose d'environ 0,0013 seconde pour atterrir sur votre toit, sauter hors du traîneau, dégringoler dans la cheminée, remplir les bas, distribuer le reste des cadeaux sous l'arbre de Noël, manger ses biscuits et boire son lait, remonter la cheminée, grimper dans le traîneau et redécoller vers la prochaine résidence. En supposant que chacun de ces 86 millions d'arrêts soient uniformément distribués autour de la planète, nous obtenons une moyenne de 1 200 mètres par résidence visitée, soit un voyage total de 103 millions de kilomètres.

Pour parcourir cette distance, le traîneau du Père Noël devra filer à 922,93 kilomètres par seconde, soit Mach 2 691. À titre de comparaison, le plus rapide artéfact d'origine humaine, la sonde spatiale Ulysse, se déplace à 44 kilomètres par seconde. Sur terre, le record appartient à la navette spatiale avec une vitesse de 28 000 km/h, ou 7,7 km par seconde lors de sa rentrée dans l'atmosphère. Un renne, lui, cours à une vitesse maximale de 24 kilomètres à l'heure et aucun à ce jour n'a jamais été observé en vol.

La charge portée par le traîneau ajoute un autre élément d'intérêt. En supposant que chaque enfant ne reçoive rien de plus qu'un jeu Lego de grandeur moyenne (un kilo), le traîneau transporte alors 86 000 tonnes métriques, soit 9 555 tonnes par renne. Sur le plancher des vaches, les rennes ne peuvent tirer plus de 150 kilos, ce qui porte le nombre véritable de rennes à 573 333. Tous ces rennes augmentent le poids total à un sommet de 200,666 tonnes, trois fois le poids du paquebot Queen Elisabeth 2 - sans compter le poids du traîneau lui-même. Pas facile à parquer sur votre toit, surtout que l'attelage fait 2 kilomètres de long.

200,666 tonnes voyageant à 922 kilomètres par seconde créent une résistance énorme à l'air, chauffant les rennes de la même manière que la navette rentrant dans l'atmosphère terrestre. Les rennes de tête absorberont 15 milliards de milliards de joules d'énergie, par seconde, par renne, assez pour les vaporiser presque instantanément, exposant les rennes adjacents à des dommages collatéraux sévères et créant des boums soniques assourdissants lors de leur passage au-dessus des agglomérations endormies et sereines. Les 573 333 bêtes seront tuées en 4,6 millièmes de seconde. Pendant ce temps, le Père Noël subira une pression à l'accélération de 17 500 G; en présumant qu'il pèse 125 kg, il sera cloué au fond de son traîneau par une pression de 2 187 507,5 kg.

Conclusion : Si le père Noël a existé, il est déjà mort !

Incidemment, on peut remarquer que le dernier paragraphe nous démontre que le capitaine Kirk n'existe pas non plus, sinon lui aussi serait déjà mort.

Prochainement sur ce blog, L'Arche de Noé. Sur ce, joyeux Noël et continuez à croire.

13 décembre 2006

L'équipée sauvage

Il y a une publicité qui tourne de ce temps ci, je sais pas si vous l'avez vu; c'est au sujet de je ne sais plus quel VUS, et le thème c'est "si on tournait toujours à gauche, où est-ce que ça nous mènerait?", et on y voit des petits-bourgeois partir à la bohème avec force sourires béats et cheveux au vent à la découverte de sites enchanteurs et inaccessibles, en tournant toujours à gauche. Ça m'a inspiré, et j'ai décidé de tenter l'expérience: moi aussi je veux faire comme les cravates et me prendre pour un explorateur de la frontière sauvage.

Évidemment j'ai pas vraiment les moyens de me payer un Rav4 – ou c'était tu un Murano? Crisse, ils se ressemblent tous – déjà que juste m'acheter un pneu pour mon vélo va mettre mon budget sur la corde raide, mais qu'à cela ne tienne, j'irai à pied. Pas de carte, pas de bagages, au petit bonheur et à la fortune du pot: on part tu à l'aventure ou ben on part pas? Voici donc le compte-rendu de cette formidable expédition, que je vous décrirai au jour le jour.

JOUR 1: On tourne à gauche! – C'est aujourd'hui qu'a vraiment débuté mon aventure, alors que j'ai entamé mon premier virage à gauche. Déjà les difficultés commencent alors que je suis acueilli par le climat hostile du pays; par ici, le temps alterne entre il vient de pleuvoir, il va pleuvoir, et il pleut. J'entreprends de remonter le cours de la rue Cuvillier, l'esprit aux aguets. Flaques d'eau infranchissables, crottes de chien tapies dans la pénombre, les dangers ne manquent pas pour le voyageur imprudent.

JOUR 1: À gauche toute! – Mon expédition prends un tournant sous le signe de la témérité alors que je m'engage résolument dans la ruelle longeant au sud de la rue Adam: sortons des sentiers battus! Ici les flaques sont plus nombreuses et plus profondes; le silence est pesant, oppressant, entrecoupé seulement par les rumeurs de lointaine circulation apportées par le vent, ainsi que par les rythmes primitifs d'une musique rudimentaire martelée par les subwoofers d'une tribu de casquettes célébrant quelque rite barbare dans la cour arrière de leur triplex. Je presse le pas, inquiet des légendes racontant les effets débilitants sur le cerveau humain de ces mélopées issues d'esprits incultes et atrophiés.

JOUR 1: Prends à gauche! – Je descends maintenant le cours de la ruelle entre Cuvillier et Davidson. J'ai eu le privilège d'assister à un événement rarissime, alors que les nuages grisâtres jusque là omniprésents se sont quelque peu écartés afin de laisser pointer un timide rayon solaire. La lumière blafarde qui envahit soudainement la ruelle confère au paysage un aspect surréaliste, alors que les rares pousses de gazon ça et là se dressent fiévreusement afin de profiter de la moindre parcelle d'ultraviolets à se mettre sous la dent. Au loin, quelques enfants courent vers leurs habitations en poussant des piaillements, terrorisés par la "grosse boule de feu dans le ciel". Le phénomène est toutefois fort éphémère, et la nature a tôt fait de reprendre ses droits alors que les nuages reviennent en force pour replonger le décor dans la pénombre. Décidément, je suis au pays où habite la pluie.

JOUR 1: Toujours à gauche! – J'ai atteint le confluent de la ruelle au nord de Sainte-Catherine. Ici, je suis au fin-fond de la brousse, au coeur du Hochelaga-Maisonneuve profond encore intouché par la gentrification galopante qui a envahi le quartier par le nord au cours des dernières années. C'est dommage que l'on ne soit pas au printemps, alors que la fonte des neiges, les déguerpissements de locataires et le manque total de civisme des habitants du coin transforment à chaque année la ruelle en un décor de zone sinistrée digne de Katrina ou des pires tsunamis. Mais même sans les montagnes d'immondices printanières, le paysage garde son aspect frustre: ces clôtures branlantes, ces escaliers et balcons vermoulus, ces cours asphaltées dont les fissures laissent poindre quelques misérables pissenlits et touffes de chiendent, ces triplex éventrés par d'anciens incendies aux fenêtres placardés de plywood moisi, tout nous rappelle la sauvagerie encore vierge de ce quartier peuplé de travailleuses autonomes, de maisons de chambres et de bars karaoke miteux. J'aperçois au loin une tribu d'indigènes criant "les pantalons rouges sucent!" ou quelconque autre cri de guerre. Je décide de presser le pas avant qu'ils ne décident de venir me taxer ma casquette des Expos, ce qui me forcerait à les abattre; je préfère éviter la confrontation, car je me répugne à tuer des animaux.

JOUR 1: Et enc... oui, c'est ça, à gauche. – De retour à un semblant de civilisation, alors que j'émerge de la ruelle pour m'engager de nouveau sur Cuvillier. Mon coeur bat la chamade en anticipant toutes les folles aventures qui ne manqueront pas d'arriver. Quelles découvertes fascinantes vais-je encore faire? Homa, la dernière frontière.

JOUR 1: Oui, bon, on a compris. – Il semble bien que mon expédition est arrivée à terme un peu prématurément: je suis en train de remonter l'escalier qui mène à mon appartement. Je suis franchement déçu: en tournant toujours à gauche j'étais censé découvrir un tombeau de pharaon aztèque au coeur de la toundra amazonienne. J'ai dû me tromper quelque part, pourtant j'ai bien fait comme dans l'annonce. Peut-être qu'ils se sont trompés, et qu'il faut toujours tourner à droite. Mais non, je déconne, je vais juste refaire le même chemin en sens inverse.

C'est donc ben niaiseux c't'annonce-là. Quand tu tournes toujours dans le même sens, tu tournes en rond, c'est tout. Ah, ces cravates...

16 novembre 2006

Pétition

Depuis 1999, le Directeur de l'état civil ne peut plus intervenir pour empêcher les parents d'affubler leurs enfants de prénoms douteux. Les Sobriquets Anonymes ont donc créé cette pétition afin de dénoncer cet état de fait:

Moi, Fauve Raymond-Avoir-Riendeau-Trafaire-Desontemps, présidente des Sobriquets Anonymes, ainsi que nous membres soussignés, demandons au gouvernement un projet de loi visant à mieux encadrer les prénoms attribués aux nouveaux-nés
Fabien Lamour
Yoland Gingras
Alva Gingras
Henri Vanville
Guy Doune
Matt Amore
Pat Decochon
Fleur Bleue
Rose Bonbon
Alain Proviste
Claire Laplace
Joffre Latournée
Luc Ratif
Sarah Porte
Aldo Large
Chang Mon Chek
Yamamoto Kyetufoke
Omer Dalors
Oscar Desbuts
Marc Despoints
Yvon Souffert
Justin Case
Klaus Nonobstant
Phillipe Oster
Amédée Pens
Émile Sabords
Bette Rave
Agathe Pissette
Anna Desgros
Alice Desgraines
Alain Térieur
Alex Térieur
Dollard Lapiasse
Thérèse Krispies
Bertha Rachid
Collette Lecash
Roger Over
Lesley Tranquille
Pierre Aurein
Damien Matin
E.-Jacques Houle
Laura Touvu
Jean Quiquine
Jean Merde
Jean Émard
Jean Ériena-Branler
Pammy-Chris Detroubles
Patty-Chris Daffaires
Patsy Bulaire
Jean-Henri Encore
Paul Temps
Régine Miracle
Adam Montpetit-Christ
Marge Oucrève
Wanda Woman
Itov Lesonovavitch Maiachev
Xavier Benraison
Raymond Trance
Denis Grement
Agnes Moidonc
Rémi Fasolasido
Cindy Calixte-Solidaire
Ed Juridique
Elsie Ferret-Pasmal
Larry Bambelle
Marcel Ment
Angèle Ferme-Laporte
Brian Damage
Patrick Catholique
Derek Tement-Enprison
Vishnu Lapai
Anita Cocknow
Béa Dadmiration
Dick Hurts
Stu Much
Otto Matique
Matthieu Matique
Manuel Transmission
Moe Lester
Cloé Aulit
Isaac Soncamp
Ovila Dupoulet
Joe Bleau
Erin Maiden
Roch Thekasbah
Raymond Tecoucher
Anastasie Générale
Tony Truand
Barbie Turique
Yvan Tancriss
Jean Dupays
Thierry Lachaîne
Tom Sulcul
Bill Declown
Fleur Delage
Saskia Tchewan
Marcy Lechien
Darien Lavache
Paula Bois
Paula Gaz
Homer Sexual
Luther Sumo
Fouad Veau
Joe Kerr
Eva Cheldiabe
Maude Intaiwan
Isaac Houle-Desource
Yasser Arien
Ben Latulle-Adam-Lecul
Chris Dostie-Watt-Dephoque
Will U. Shutup
George Déployée
Joël Vert
Joss Kidding
Jamal Atête
Debbie Leprofond
Laurent Jade
Ismaël Dequoi
Noël Joyeux
Annie Bonne
Mary Christmas
Avril Poisson
René Gocier
Brad Honneur
Pietro Debonneheure
Jenny Cologue
Doug Pound
Alain Dex
Isabelle Ausecours
Fauve Quipeut
Elsie Destaques
Ken Enmange-Unchar
Safes Danldash
Glenn Allaire
Sabin Dubonsens
Manon Sapadallure
Maya Ranger-Leportrait
Jean Beurre-Épais
Darien Adire
Mitsou Bishi
Renaud Depôt
Ronald Entrepôt
Jim Nase
Harry Krishna
Kofi Crisp
Gilles Atine
Jay Monvoyage
Robert Maid
Dewey Suckorwhat
Beverly Hill
Jean Bonpressé
Lilo Coudres
Claire Comeau-Deroche
Oral Love
Mark Mywords
Hervé Métal
Dick Short
Millie Pede
Mike Litoris
Daisy Dratée
Amanda Norable
Kent Touchthis

Riez pas, c'est pas drôle

12 novembre 2006

Et voilà le travail

C'est fait, le Toaster est maintenant passé au nouveau Blogger, et j'en ai profité pour refaire le skin. Vous savez comment ça se passe: on change les rideaux pour s'apercevoir que les nouveaux ne s'accordent pas avec la couleur des murs, et première chose qu'on sait on se retrouve en train d'arracher les tuiles du plancher. Et une fois qu'on a complètement reviré la cuisine à l'envers, ben la tapisserie du salon aurait peut-être besoin d'un rafraîchissement... En fait, je fais jamais ça, ça fait dix ans que j'ai pas repeinturé mon appart' (trop cher), mais vous comprenez le principe.

Je suis vraiment parti sur un trip de gris: je pense pas remporter des prix de design pour ça, mais ça représente vraiment bien ma personnalité: tout en nuances de gris avec des accents oranges qui représentent les fois où je pogne le feu au cul. Note en passant aux français: non je ne suis pas un obsédé sexuel. "Avoir le feu au cul" veut dire au Québec pogner les nerfs, être en tabarnak; avoir les boules "Tu me mets le feu au cul" = "tu me fous les boules". Sauf qu'ici, "les boules" veut dire "les totons", hem, les nibards. "J'ai les boules" = "j'ai les nibards", et ça veut rien dire. Si vous pensez que ça peut porter à confusion, c'est rien: la prochaine fois que vous rencontrer un québécois, demandez-lui innocemment "Je te montre mes gosses?", raah, la tête qu'il tire le meeeec, putain j'te raconte pas...

C'est n'importe quoi... j'était rendu où, moi là? Ah oui, mon skin. Ben voilà, c'est fait; c'est pas encore tout à fait au point et il me reste un paquet de détails à fignoler, mais en gros c'est à peu près ce que j'avais en tête. Et je suis un peu écoeuré fait que je vais aller continuer ma game de civ3.

9 novembre 2006

Le Blogger nouveau est arrivé

Ceux d'entre vous qui utilisent Blogger ont peut-être remarqué l'arrivée de la nouvelle version, qui en est encore à l'étape beta. La bonne nouvelle c'est que si vous êtes du genre à rien vouloir savoir du html et avez tout simplement choisi un des modèles préfabriqués, vous allez aimer: le système vous prend gentiment par la main et choisir votre agencement de couleurs va être à peu près ce que vous aurez de plus compliqué à décider; la transition va se faire sans problèmes.

La mauvaise nouvelle c'est que si vous êtes comme moi et aimer fouiller sous le capot pour tout customizer de A à Z, ben vous allez grincer des dents, parce que votre beau modèle sur lequel vous avez dépensé de nombreuses heures va tout être à refaire. Les balises Blogger (vous savez, avec des $) vont être remplacées par un système de "widgets", des modules pour gérer les éléments de votre blog: un widget pour les posts, un pour les liens dans votre barre latérale, un pour les archives, et ainsi de suite. Si les templates préfaits ont tous été adaptés, le mien a pas mal de misère avec la nouvelle formule; pour ce qui est de l'Infotoaster, c'est l'enfer, le chien est fucké ben raide. Le mieux à faire reste encore de choisir un des modèles fournis et d'expérimenter dessus. C'est ce que je suis en train de faire sur un blog que j'ai créé spécialement pour me servir de bac à sable. J'ai encore du pain sur la planche mais je progresse, et devrais inaugurer mon nouveau skin prochainement. Bientôt. Un autre tantôt. Crisse, les nerfs, rushez moi pas.

Ce qui m'inquiète avec cette nouvelle philosophie de "do-it-yourself, easy-as-pie", c'est que ça va probablement encourager la gang d'arriérés de Skyblog à migrer ici avec leur cortèges d'aprems, de kissouilles, de jlador tro lol lol et autres abominations sado-linguistiques caractéristiques de la coolerie de pacotille: cliquer "blog suivant" dans la barre de navigation risque de devenir dans un avenir prochain une aventure marquée sous le signe de l'horreur, ponctuée d'une interminable succession de barbies décolorées gloussant comme des dindes à longueur de journée et de casquettes sk8ters gangsta-rappa qui expriment leur révolte du fond de leurs ghettos de banlieusards privilégiés en clouant des planches à repasser en fiberglass sur le coffre de leur Honda Civic en espérant que ça fasse rallye dans la nature sauvage et indomptable... gaaaaa je vais arrêter sinon je vais finir par casser de quoi dans l'appartement; non mais sérieux mais j'en ai plein le cul de cette culture populaire de cons sommateurs pseudo-rebelles.

Si c'était tous des kids de 11 ans partis timidement à la découverte du world wide web, on pourrait comprendre, mais il y en a là-dedans qui vont carrément à l'université, et vont un jour pas très lointain devenir ingénieur, architecte ou voire même docteur. Imaginez que vous tombez sur un blog dont la description est «voici mon ti blog rempli ke de super bon momen avec mé zamis jvou kiff lé gen !» et que quelques temps plus tard vous réalisez avec effroi que cet abruti s'est retrouvé aux commandes du Boeing dans lequel vous êtes en train d'embarquer innocemment. «Allo tour de cont, jdmand perm de decolé dla piss jé lfeu danl lail stu norm lol rog ovr». Tu l'attaches-tu ta ceinture tu penses?

N'en déplaise aux syndicalistes, si les hôpitaux sont pleins de bactéries et si les viaducs s'effondrent c'est peut-être pas à cause des coupures finalement.

P.S.: Crisse, positif. J'ai oublié d'être positif. Autant pour mes belles résolutions. Décidément, chassez le naturel et il revient au galop. Docteur, je fait une rechute!

19 octobre 2006

Y'a d'la joie

On m'accuse souvent d'être négatif et aigri. Frustré même, pour ne pas dire carrément sociopathe. En réalité, j'en ai aucune idée mais j'assume que c'est ce que mes lecteurs pensent. J'ai aussi l'impression que c'est ça qu'ils aiment, mais ça c'est une autre histoire. De toutes façons, c'est pas de ma faute, comme je l'ai déjà expliqué j'ai été bercé trop proche du mur quand j'étais bébé. De plus c'est probablement congénital et je soupconne même qu'il y a un peu d'atavisme derrière tout ça, et si vous savez pas qu'est-ce que ça veux dire, ben vous avez qu'à regarder dans le dictionnaire, c'est écrit, et vous seriez bien gentils de venir me l'expliquer parce j'ai aucune ostie d'idée c'est quoi un ataviste.

Aujourd'hui j'ai décidé d'essayer d'être plus positif. Non, je ne vais pas "essayer", je vais être positif. Enjoué, enthousiasme, motivé, et p-o-s-i-t-i-f. Hop la vie, je vous aime tous. Tiens je vais même vous couvrir de compliments, ça va vous surprendre: vous êtes tous beaux, gentils, int... Vous êtes sympathiques, aimables même, et si intel... Je vous adore, surtout toi mon et/ou ma lecteur et/ou lectrice et/ou préféré et/ou e. Oui oui, c'est à toi que je parle. Non tu n'hallucines pas, pas plus que tu es victime du syndrome de Barnum: tu es véritablement mon/ma lecteur/lectatrice préféré/rerée. Entends-tu cette petite voix ta tête? Celle qui te susurre à l'oreille oui, c'est vrai, il t'a choisi-se? Oui hein, tu l'entends cette voix? Eh bien non, c'est pas moi cette voix, c'est juste toi qui est psychotique; de toutes façons c'est pas à toi que je parlais, mais à toi. Non, pas toi, l'autre, là, c'est ça, toi.

De toutes façons, le favoritisme c'est pas vraiment positif alors je vous aime tous, monma chouchou/te ainsi que le autres les moins préférés mais néanmoins/moinses adorables (ça va faire le niaisage à partir de maintenant vous êtes tous mâles, sinon on n'en sortira jamais). Et vous êtes tous un tas de lecteurs sympathiques, donnez vous une bonne main d'applaudissements, vous l'avez mérité tellement vous êtes inte... cou donc c'est plus dur que j'avais prévu. Enwèye mon Silex, fais un effort. Vous êtes int... je vous trouve intell... c'est vraiment pas facile. Vous êtes int... inte... perspic... non, c'est pas mieux. Vous êtes f.. f... futés comme des balais. Ouf, ça y est.

Non non, ça y est pas du tout. Je voulais dire plus brillants que toi tu jappes. Arrg, nooon, c'est pas ça. Vous êtes érudits à manger du foin. Eh misère...Bon, ça suffit, on donne un grand coup, on va l'avoir une fois pour toutes. Et à la UNE, à la DEUX, à la TROIS, vous êtes intel..llli iiiiirgniffg ligeee POUUUSSSE GGGGGHHHHEELLLIGGEEAAAAAAHHHH owwww ayoye câlisse, ça y est, c'est le tour de rein, ouuuww ça fait maaaal.

Bon, y a rien à faire. Désolé, j'ai fait mon possible, mais c'est au-dessus de mes forces, c'est ben beau vouloir être démagogue, mais je peux juste mentir jusqu'à un certain point. Que voulez-vous, vous êtes trop cons; mais c'est pas grave, vous êtes sympathiques malgré tout.

16 septembre 2006

J'y étais

Il y avait un message qui défilait sur le ticker de RDI pendant une bonne partie de l'après-midi hier: «les blogueurs ont relayé la nouvelle et discutent des causes possibles.» Wow, quelle primeur, une chance qu'ils me l'ont dit, je l'aurais jamais su. Une chance qu'on a un réseau de nouvelles aussi au fait de l'actualité et capable de nous apporter une information aussi pointue. Ils auraient quand même pu prendre la peine de spécifier lesquels, parce que sur les millions de blogs qu'il y a sur le net, c'est pas de la tarte de retrouver les millions de blogs qui en ont parlé.

Un million moins un: je me sens un peu chenu(1) d'être le seul blogueur qui n'a pas encore parlé de la fusillade de Dawson College, alors je me mets au diapason, je rejoins le club. Vous vous demandez peut-être qu'est-ce je vais bien raconter qui n'a pas déjà été ressassé jusqu'à ce qu'écoeurement s'ensuive, mais voilà vous allez être surpris, j'ai un point de vue inédit parce que je suis un témoin privilégié de l'événement, j'ai tout vu. Eh oui, j'ai assisté à toute la scène: de mon divan je bénéficiais d'un point de vue imprenable sur l'écran de ma télévision, ce qui fait que j'ai été à même de constater à quel point l'évènement était tragique et n'aurait jamais dû se produire. Je trouve ça intolérable que quelqu'un puisse être tellement en manque d'attention qu'il en arrive à tuer des innocents: il mérite juste qu'on le punisse en concentrant notre attention sur lui pendant des mois, en diffusant des dizaines de reportages sur lui et en laissant des tonnes de commentaires sur son blog.

Bon, témoignage inédit, observation profonde à portée sociale, qu'est-ce que qui manque... ah oui, les causes. Ben j'y ai beaucoup réfléchi et contrairement à tout ce que la société peut avoir comme groupe de pressions et de pseudo-sociologues en mal d'événements tragiques à récupérer pour justifier leurs croyances, je sais vraiment de quoi je parle et je crois que c'est à cause du système capitaliste pourri de la maudite société phallocrate de la conspiration gothique internationale sur internet et j'ai pas réussi à placer jeux vidéo, mais bon, il y en a pour tout le monde et puis c'est une ébauche, j'y travaille. Ah, et comme solution, je préconise d'affecter un policier ainsi qu'un psychologue à chaque blogue, incluant le mien parce que frustré et aigri comme je suis, je suis une bombe à retardement susceptible d'éclater à n'importe quel moment et de commettre un geste irréparable, comme aller pisser sur le pape par exemple. D'ailleurs j'ai déjà commencé à perdre contact avec la réalité, je suis fermement convaincu que mon mac a été un excellent achat.

Bon, c'est pas tout ça, mais on jase, on jase, et il est rendu 2 heures et demie du matin; fait que c'est ça, bonne nuit et à la semaine prochaine.

(1)Je sais même pas ce que ça veut dire, j'ai entendu ça dans les Plouffe

6 août 2006

Une toile blanche

Décidément, une gimmick attend pas l'autre sur Internet. La dernière: un Montréalais échange un trombone contre un autre item, et cet item contre un autre, etc... et un beau jour il finit par se ramasser avec une maison. Et tout le monde dit qu'il est un malin. C'est à se demander pourquoi il y a encore des gens qui se fendent le cul à vouloir casser la terre pour planter des patates: on devrait tous arrêter de travailler et s'enrichir à coups de get-rich-quick-schemes sur Internet. Vous allez dire qu'à ce train là on va tous finir par crever de faim millionaires sur des planchers sales, mais faites vous en pas trop avec ça: tant qu'il y aura des immigrants mexicains et des sweatshops en Chine, il y aura toujours quelqu'un pour passer la moppe et ramasser les légumes dans le champs.

Je vais donc m'essayer encore une fois, même si j'ai pas vraiment eu de succès avec mes crossses jusqu'à présent. Peut-être que je devrais arrêter de copier les crosses des autres et m'en inventer une moi-même, mais j'ai pas d'idée. Vous en avez des idées vous? Non hein, ben c'est ça, la ferme.

Je vais donc échanger une gugusse contre... une autre gugusse mettons. Je suis pas encore décidé: je demanderais bien une maison, mais ça c'est des plans pour se retrouver au fin fond de la Saskatchewan, ce qui est en fait un pléonasme parce que toute la Saskatchewan est un fin fond. Je l'ai traversé quelques fois en autobus en route vers Vancouver: trois heures d'autoroute sans une seule courbe, c'est assez plate merci. La Saskatchewan c'est comme la Belgique mais en plus plat, et grand comme quatre fois la France. La province est en forme de rectangle: le paysage est tellement dépourvu de points de repère qu'ils ont été obligé d'utiliser les longitudes et latitudes pour tracer leurs frontières. Il y a des déserts de sable, des déserts de pierre et des déserts de glace; la Saskatchewan est un désert de foin.

Tout ça pour dire qu'on va laisser faire la maison. Un char de l'année? J'ai perdu mon permis. Je serais bien tenté de demander une esclave sexuelle, mettons Mariah Carey parce qu'elle est pitoune et aussi question qu'elle se la ferme un peu (chante pas la bouche pleine chérie...). Ou à la rigueur la poupoune mauve avec les grosses boules dans Andromeda son nom m'échappe, mais faudrait me la décaper avant, parce que moi licher de la peinture, non merci sans façons. De toutes façons j'en entends me traiter de phallocrate de la pire espèce alors je vais arrêter ça là.

Absence d'artNon, je vais demander une oeuvre d'art: de un ça va me culturer ce qui me ferait pas de tort parce que je manque pas mal de cultive, et de deux c'est ça que j'ai à offrir. Oui mesdames et messieurs, j'offre d'échanger ma toute dernière oeuvre, Art d'absence, une peinture inspirée du style de Jen-Per Tromblë; j'inclus d'ailleurs un scan de cette oeuvre sublime (ici, à droite).

Quoi, vous n'êtes pas impressionné? Peut-être que si j'incluais ma démarche artistique; c'est bien connu, les croûtes les plus immondes vont passer pour des chefs d'oeuvre si on rajoute une démarche artistique; alors voici: «Le jeu des matériaux tactiles entraînent au plus profond de notre intériorité; mon oeuvre se veut plus qu’esthétique, elle se veut accompagnatrice dans la démarche d’humanité. J’inventorie les formes de relations entre deux pôles, l’oeuvre et le spectateur et mes travaux sont des espaces ludiques. Je choisis les matériaux qui tissent le corps de mon esprit, et ils deviennent le matériau de ma forme. C'est en découvrant le mystère de l'osmose intérieur/extérieur, de l'autre vers moi et de moi vers l'autre, que je peux comprendre le mécanisme de l'inter-relation à l'autre si familier et si étranger tour à tour.»

Pas mal non? J'ai copié-collé de quelques sites d'ârtistes, et ça serait meilleur si je pouvais m'arranger pour y insérer "paradigme", mais bon, j'y travaille. Je suis donc prêt à échanger cette toile contre une autre oeuvre d'art, puis une autre jusqu'au jour où j'obtiendrai la Joconde... non quand même, soyons raisonnables. Je me contenterai du Garçon à la pipe de Picasso, et je me passe de vos farces plates, si ça vous fait rien. Alors soumettez vos offres: peinture, sculpture, dessins que votre petit a fait à la maternelle, gnomes de jardins, bustes d'Elvis en plastique; mais pas de Molinari, ayez quand même un peu de goût, franchement, des carrés tracés au rouleau et au masking tape, je suis capable de faire ça moi-même.

P.S.: en passant les finfinauds, c'est Art d'absence, et non pas Absence d'art; tâchez de vous en souvenir ou il va y avoir distribution de coups de pieds dans le cul, j'ai ma sensibilité d'ârtiste, non mais.

20 juin 2006

Full dindons de la farce

Ben oui, je le sais, deux mois pas de post. Laissez moi un break, j'arrête pas de sauter des motherboards et des disques durs de ce temps-ci, c'est une vraie hécatombe. Ben non, j'ai pas fessé dedans. Bon, à peine; j'ai pas pris le marteau cette fois. À part de ça, c'est gratis fait que arrêtez de brailler: si vous voulez que j'écrive plus souvent donnez moi de l'argent.

Tiens, ça c'est une idée. Vous avez peut-être vu les publicités sur la CBC où on vous donne un numéro à appeler pour recevoir des messages, genre des "conseils", votre horoscope ou autres: à un de ces numéros il faut texter "fun" sur votre cel et vous recevez une joke (en anglais). Joke de blonde, d'avocat ou de newfie, vous voyez le genre. Mais leur meilleure blague c'est celle qu'ils disent vite-vite à la fin de l'annonce, «onedollarperjokeotherchargesmayapply» et j'ai pas compris le reste, mais c'est pas grave, c'était assez pour me rouler à terre. Une piasse la joke. Une piasse. La joke. Il y a du monde prêt à payer une piasse pour lire, même pas entendre, lire une joke sur leur cel. Même pas racontée avec esprit par un humoriste professionnel, mais non, écrite bêtement avec des cristaux liquides laids sur un petit écran gris-vert minable.

Vous aimez les jokes à ce point-là? Bon, en v'là une:

Deux blondes sont sur un pont en train de se chicaner:
- C'est la Yamaska! dit l'une.
- Mais non, c'est le Richelieu! réponds l'autre.
- Je te dis que c'est la Yamaska!
- Mais non, je te dis que c'est le Richelieu!
Au bout d'un moment il y en a une qui se tanne et dit "attends, je vais aller voir" puis enjambe la balustrade et saute en bas du pont. Elle revient une heure après en titubant, toute grafignée et la face en sang. L'autre lui demande:
- Pis, c'est quoi?
- C'est la 20!

Pfhahahahahahahahahahaaaa! C'EST LA 20! Pas pire, hein? À chaque fois que je la conte je pisse dans mes culottes. Pfffaaaaaa mourant.

T'as pogne tu au moins? La 20. L'autoroute 20. Elles pensaient que c'était une rivière, mais c'était une autoroute. Tordant non? Anyway, assez ri, tu me dois une piasse. Sérieux, donne moi une piasse. Va dans mon post de la page à une piasse et quart, et donne une piasse dans mon compte. Enwèye, fais ça vite, attends pas que j'appelles mon collecteur.

T'en veux une autre?

Q: C'est quoi la différence entre un avocat mort au milieu de la rue et un chien mort au milieu de la rue?
R: Devant le chien, il y a des traces de brake.

Pfaahahh c'est trop, c'est trop... tiens, celle-là je vous la fait gratis: spécial deux pour un aujourd'hui. Ah pis non, trois pour un. C'est la grande vente de jokes du Toaster: on paye la TPS!

Attention, celle-là elle est 18 ans et plus seulement

Une fois c'est un gars qui décide d'entreprendre l'éducation sexuelle de son plus vieux. Ça fait qu'il amène son gars au bordel, choisit une pute qu'il fait se déshabiller puis s'étendre toute écartillée dans le lit.
Ensuite il se tourne vers son fils et lui dit solennellement "Tu vois mon ti-gars ça c'est une plotte!". Puis il rajoute après un moment "Pis la craque que tu vois au milieu là, ça on appelle ça un vagin!"

J'en peux plus de rire comme ça. Scusez les filles, je le sais qu'elle est sexiste mais j'y peux rien, elle est trop drôle. Faites-vous en pas, dites vous bien que quand les gars se content la joke "Le plus difficile d'une opération de changement de sexe c'est de se faire enlever la moitié du cerveau", on parle bien de la moitié entre nos deux jambes PFRRRAAHhahahahaa j'arrête pas deux minutes.

Bon ça va faire, quatre jokes pour une piasse, vous commencez pas mal à abuser de ma générosité. Pis ça ben de l'air que je l'aurai jamais mon argent de toutes façons. Maudite gang de crosseurs, à l'avenir faites comme moi pis entrez "joke" dans google, vous allez en avoir à plus savoir où les mettre des jokes. Pfff, une piasse la joke. Maudits morons.

P.S. Bon, fuck le tag-board, bonsoir, terminé, j'en ai plein le cul de nettoyer du spam. Crisse de vermine.

22 avril 2006

Ils sont cons et en sont fiers

J'ai posté ça sur le forum de Canoë. Pas que j'affectionne ce genre de site; la moitié des intervenants savent à peine écrire, et n'ont souvent pas grand chose à dire, c'est l'enfer. En fait j'ai pas mal lâché l'habitude des forums de discussion quand j'ai découvert la blogosphère, pas que l'intelligence des blogueurs est nécéssairement au-dessus de la moyenne, mais c'est surtout le fait qu'il est beaucoup plus facile d'être sélectif.

Mais là, ils ont ouvert un sujet qui me tient à coeur, à savoir le plagiat dans les universités, ça fait que j'ai pas pu m'empêcher d'intervenir. Je vous offre maintenant le texte de mon intervention en intégralité, mais si vous voulez voir le débat, cliquez ici. Prenez note toutefois que les forums de Canoë sont temporaires.


Quand j'étais enfant, j'étais le petit bolle qui préférait rester à la maison à lire des encyclopédies plutôt que d'aller jouer dehors. À l'école, à chaque fois que la maîtresse posait une question, ma main était toujours levée. Évidemment, lorsqu'il y avait des examens, ça s'agglutinait comme des sangsues, tout le monde voulait être assis à côté de moi. Il y avait dans ces moments là un lien direct de causalité entre mon niveau de popularité et le taux d'ignorance de mes camarades; lien qui était d'ailleurs toujours présent entre d'autres temps, mais à l'inverse.

Alors me demandez-vous, ai-je déjà copié à l'université, ou plutôt est-ce que j'aurais triché si j'y avais été? Ben, sur qui j'aurais copié? Vous dites que ah, tout le monde le fait, mais vous avez l'air d'oublier que dans toutes les classes d'écoles, peu importe le niveau, il y en aura toujours un qui copie sur personne, pour la simple et bonne raison qu'il n'a personne sur qui copier.

Maintenant que je suis grand, et que j'entends les belles grandes théories de ces mêmes idiots qui n'ont réussi à passer leur 5e année que grâce à mon aide, je me demande vraiment qu'est-ce qui peut bien leur faire croire qu'il savent réellement de quoi ils parlent. S'ils ne comprenaient rien lorsqu'ils étaient petits, pourquoi auraient-ils compris maintenant?

Parce que c'est ça au bout du compte de quoi on parle: il y en a beaucoup qui tentent de détourner l'attention en centrant le débat autour des notions d'intégrité et d'honnêteté, en geignant que les gens font de la morale, jouent aux vertueux... mais en réalité, c'est d'abord et avant tout de la compétence dont il est sujet. En clair, ça veut dire que si tu triches, c'est tout simplement parce que tu ne possèdes pas les capacités intellectuelles nécéssaires à la compréhension de la matière qui t'es enseignée. Mettons les points sur les I, tu es incompétent. Et viens pas me les casser avec les méthodes pédagogiques, les examens-réponses, gangnagna. Il n'y a aucune excuse possible pour justifier le fait que des étudiants universitaires puissent avoir une maîtrise de l'orthographe et de la grammaire qui ne se compare même pas à celle que j'avais à l'âge de huit ans.

Et tu va passer le reste de ta vie à être incompétent. Un ingénieur incompétent, un architecte incompétent, voire un docteur incompétent (je vous dis que ça donne pas envie de tomber malade), mais au bout du compte un incompétent. Tu es condamné à une carrière, une vie placée sous le signe de la tromperie. Et si c'est le cas dans ta spécialité, c'est encore plus flagrant dans d'autres champs de connaissance. Quand tu passes tes journées à répandre tes sages conseils sur tous les grands débats de société, ben ça me fait franchement marrer, parce que passe moi l'expression mais crisse que t'as pas rapport.

Si ton développement intellectuel est basé sur le plagiat, alors ton intellect ne vaux rien. Si la tricherie est au coeur de ta pensée, alors il n'y a rien dans ta pensée. Tu es creux, vide, sans substance; tu n'est qu'une coquille vide, un masque sans visage, un fantoche ridicule dépourvue de toute substance, exceptée peut-être de cette matière odorante produite par la digestion des boeufs... En un mot comme en cent, tu es un pseudo-intellectuel.

J'en entends qui me parlent de respect des autres, qui pensent que je ne devrais pas m'adonner aux insultes gratuites, mais justement, elles ne sont pas gratuites. Je ne me contente pas de te traiter d'imbécile, je t'en apporte la preuve. Je ne fais pas d'insultes, j'énonce objectivement un fait supporté par des arguments. C'est plate mais c'est comme ça.

30 mars 2006

Perdus dans l'espace

Ce matin, l'émission de ligne ouverte à Quatre Saisons avait pour thème "Croyez vous aux ovnis?" Je l'ai pogné vers la fin, et je n'ai pas eu le loisir d'écouter les interventions sans nul doute pertinentes et pénétrantes des auditeurs, genre «Moâ, jeu neu croâ pas à ces niaiseries, je suis quelqu'un de sèrrrieux, moâ», ou encore «Gna, moé gni croé, moé gnen ai vu dans mon champ de blé d'inde!» Édifiant.

On est en droit de se demander est-ce que les gens qui affirment croire aux extra-terrestres sont plus épais que ceux qui affirment ne pas y croire, ou est-ce le contraire? Personnellement je dirais que c'est 50-50. Parce que voulez vous bien m'expliquer qu'est-ce le mot °croire° vient faire dans cette histoire? L'éventualité qu'une forme de vie intelligente existe ailleurs dans l'univers, et que celle-ci nous a visité, est une supposition, pas une croyance. Une théorie, une thèse. Une hypothèse à laquelle ont doit confronter les preuves disponibles afin de la confirmer ou l'infirmer. Lâchez-moi avec vos croyances, laissez ça aux moutons et autres esprits inférieurs.

Là, je voudrais mettre une autre chose au clair, pourriez vous le rentrer dans le cabochon une bonne fois pour toutes, à grands coups de bat de baseball si y faut: ovni est un acronyme qui vient de °objet volant non-identifié." Non-identifié dans le sens de qui n'a pas été identifié. Dans le sens qu'on SAIT PAS C'EST QUOI CÂLISSE! C'est pour ça qu'on dit que cet objet est NON-IDENTIFIÉ. C'est peut-être une soucoupe volante, c'est peut-être les bons et bénévolents extra-terrestres de la planète Santa Claus, c'est peut-être un avion, c'est peut-être un hélicoptère, un projet secret de l'armée américaine, un satellite, la planète Vénus, une mouette qui est tombée dans une cuve d'aluminium à Alma, mais tant que tu sais pas c'est quoi, ça peut-être n'importe quoi, parce que justement tu SAIS PAS C'EST QUOI, parce que l'ostie d'objet en question est NON-IDENTIFIÉ.

Ça va comme ça, tu catches-tu là? Épèle les lettres una à une: N-O-N-I-D-E-N-T-I-F-I-É. Si ça fait pas, je peux te le mettre en javascript style flash au néon. Anyway, pogne pas une crampe au cerveau, prends ton temps, laisse toi une chance.

Ça, ça veut dire en clair qu'une photo d'ovni ne constitue en rien une preuve d'existence des extra-terrestres, tout simplement parce qu'elle ne constitue une preuve de que dalle. Pour qu'elle soit une preuve de l'existence de quoi que ce soit, il faudrait qu'on puisse reconnaître qu'est-ce qu'il y a sur la sacrament de photo, et pour ça il faudrait pouvoir l'identifier. Et le jour où quelqu'un va arriver avec une photo ou une séquence vidéo où l'on voit clairement des petits bonshommes gris ou verts ou fuschia qui nous font des bye-byes par le hublot de leur appareil volant en forme de cap de roue de Cadillac 68 avec "FGRWWQUIIOUTFYYTF AIR FORCE" écrit dessus, ben c'est ben de valeur mais ça ne pourra pas être une photo d'ovni, parce que l'on aura identifié l'objet: ça va être une photo d'ovi.

Ça peut sembler pas très important comme nuance, mais je pense personnellement que le jour où tout le monde va finalement avoir compris, on va voir pas mal moins d'hurluberlus se mettre à sauter à pieds joints d'excitation en bêlant "Les E.T.! Les E.T.!!! Ils viennent nous sauver! Hourra!!!" à chaque fois qu'il voit la photo d'un spot de lumière floue dans le ciel nocturne. Tant qu'à moi les photos de taches me prouvent l'existence des taches et c'est tout. Je veux bien garder l'esprit ouvert, mais pour paraphraser Arthur C. Clarke, si vous voulez que je regarde vos crisses de photos de supposés vaisseaux extra-terrestres, assurez-vous que je puisse voir la plaque d'immatriculation.

28 février 2006

Roman-savon

Pas que je me suis fait influencer par qui que ce soit, mais il m'est venu comme ça l'envie d'écrire un roman-savon. Je sais pas encore comment ça va finir, ni même comment ça va commencer, mais je vous propose un extrait si vous voulez bien.

Elle hésita un moment en pensant à la gravité de l'acte qu'elle s'apprêtait à commettre, mais son besoin pressant eut tôt fait de balayer ses inhibitions: la chose se devait d'être accomplie. Avec un geste de défi, elle enfonca prestement l'objet dans sa bouche d'un seul trait, et tout en agrippant la base d'une poigne ferme et décidée se mit tout de go à lui imprimer un mouvement de va-et-vient frénétique de plus en plus rapide.

Tandis que le manche s'enfonçait résolument dans sa bouche avide et qu'elle ressentait avec un frisson d'aise le crissement des poils drus qui massaient ses gencives, la tête de l'engin astiquait sa langue, fourbissait son palais, explorait le moindre petit recoin, fouaillait avec ostentation les replis les plus secrets et les plus profonds de sa cavité buccale offerte sans retenue. Les frottements qui faisaient écho sur les murs de la salle de bains se mêlaient peu à peu à des borborygmes et d'indécents clapotis à mesure que sa bouche s'emplissait du liquide épais et blanchâtre, fruit impudique de sa besogne.

C'est ce moment précis que son mari choisit pour faire irruption dans la salle de bains.

Un silence pesant emplit la pièce tandis que Monsieur et Madame se toisaient sans mot dire, elle avec une gêne coupable se lisant sur son visage penaud, lui fixant son épouse avec le reproche fusant de son regard rempli d'une indignation fort bien légitime. Elle détourna furtivement les yeux, évitant autant le regard de son mari offensé que celui du miroir qui lui renvoyait sans fard la réflexion impitoyable du spectacle de son outrage, et entreprit de recracher dans l'évier la moussante saumure dont le trop-plein dégoulinait en filets provocants le long des commissures de ses lèvres maculées. Mais loin d'apporter une quelconque diversion, cette manoeuvre eût au contraire pour effet d'alourdir l'atmosphère déjà pesante de gêne et de malaise qui emplissait la petite pièce.

Ce fût finalement le mari qui se décida à rompre le silence: "Chérie, je t'ai déjà dit cent fois, j'ai horreur que tu utilises ma brosse à dents!"

16 février 2006

En vrac

Eeesh. Je viens de voir mon voisin en bobettes en pelletant l'escalier arrière; c'était pas beau à voir, j'en ai encore des sueurs froides. Il y a de ces spectacles qu'un être humain ne devrait jamais avoir à subir.

Imaginez une baleine dans un aquarium, en chemise et bobettes, tout en gardant à l'esprit que la comparaison est carrément insultante pour les baleines. Non, mettons le blob, comme dans les films d'extra-terrestres des années cinquante. Ou encore le Bonhomme Michelin avec la tête du Pingouin, pas l'original, mais celui du film avec Danny DeVito. ...l'horreur......... l'horreur........

Enfin, n'y pensons plus, j'en dormirai pas de la nuit.

J'ai lancé un nouveau blog, un site de fausses nouvelles dans le style The Onion, mais en français; je reprend en fait la formule originale du Toaster que j'avais lancé en 2002. Vous avez d'ailleurs peut-être remarqué le lien dans la colonne. Le montage a pas été de tout repos, alors que je me suis mis dans la tête de faire une mise en page en trois colonnes en n'utilisant que des boîtes <div>. Éventuellement il a bien fallu me rendre à l'évidence et réaliser qu'Explorer est un tas de marde en putréfaction déguisé en fureteur et qu'il y a rien à faire avec. Explorer pour Windows s'entend, parce qu'avec la version Mac j'ai pas eu de problème. (cou donc, j'ai pas déjà dit tout ça l'année dernière? Ça y est, je radote, je suis rendu gâteux. tempus fugit...)

De toutes façons j'ai réglé le problème: une table à deux colonnes à gauche, et une boîte qui flotte à droite. Merde aux puristes, j'encule les puristes, leurs femmes et leurs flos avec. Ça marche et c'est ça qui compte.

En terminant, j'aimerais sacrer une grande baffe en arrière de la tête de je sais pas trop quel fonctionnaire zélé qui a décidé de barrer les utilisateurs de IE pour mac du site de nouvelles de Radio-Canada. Premièrement quand tu dis "Nous vous invitons à télécharger les dernières versions de Firefox ou Safari", il faudrait peut-être te rappeler que le terme "inviter" tend à impliquer un libre choix, et que de plus, il y a pas de Firefox ou Safari pour OS9, fa que chu fourré d'aplomb moi là. Deuxièmement, quand tu dis "Le site comporte des fonctionalités non supportées par votre navigateur" faudrait préciser qu'en fait la seule fonctionalité qui m'empêche de consulter le site est justement le script de redirection. En désactivant les javascripts, j'ai pu accéder sans problèmes. Bon, j'ai vu des cases vides, et la mise en page craint un peu, mais j'ai pu me lire les nouvelles tranquillement et en toute impunité. Bouhahaha j'ai hacké le site de radio-canne!

C'est ça le problème avec ce genre de paternalisme en vogue de la part de nos institutions: il y en qui insistent pour te mener par la main et te montrer le droit chemin, mais eux-mêmes semblent pas vraiment savoir où ils vont.

27 janvier 2006

Un titre ne doit pas être trop long, et s'étaler sur plusieurs lignes. De plus, il ne devrait jamais contenir plus d'une phrase

  • Ne vous répétez pas avec des pléonasmes redondants.
  • Des verbes dans vos phrases.
  • Surveillerez* votre conjugaison, votre ortografe et votre grammaires.
  • Le complément mettez à la fin.
  • Orenez sion de corrrigez vos fautes de grappe
  • Une erreur à éviter au sujet des prépositions est de finir une phrase avec
  • Toi pas parler comme à demeuré, toi comprendre?
  • Élisez de limiter l'utilisation des allitérations
  • Évitez de vous embourbez dans de longues explications vaseuses qui tournent en rond et semblent ne mener nulle part et qui auraient très bien pu être dites de façon simple et concise en quelques mots judicieusement choisis au lieu de s'étendre inutilement au risque de faire languir le lecteur qui a probablement perdu tout intérêt et cessé de lire cette phrase qui décidément n'en finit plus de finir et aura au bout du compte pris beaucoup trop de temps avant d'atteindre une conclusion qui se sera fait attendre c'est le moins qu'on puisse dire et pendant que j'y pense permettez moi d'ajoutez en passant qu'il est fortement recommandé d'inclure des virgules et des sauts de paragraphes de temps en temps afin d'alléger le texte.
  • Usez de. La ponctuation, convenablement et; n'abusez pas des points d'exclamation!!!!!!!!!!
  • N'alambiquez point votre herméneutique en la chamarrant d'épigrammes sybillins
  • Faites certain d'éviter les anglicismes
  • Ne soyez pas inflexible, un point c'est tout
  • Tel l'oiseau qui construit son nid, une image ne vaut rien si elle n'a aucun rapport
  • NE JAMAIS ÉCRIRE TOUT EN MAJUSCULES
  • Ne proféréz pas de crisse de profanités, et ne tombez pas dans la vulgarité merdeuse
  • Ne lancez pas d'insultes gratuites gang de caves
  • Il faut toujours terminer ce que
  • Il faut pas infantiliser le lecteur, c'est pas bien ça mon poussin
  • Ne soyez pas pédant et condescendant envers ces ignorants de lecteurs bornés que dans votre grande générosité vous vous évertuez à vouloir éduquer malgré eux

*Mais ça, j'en ai déjà parlé je pense

14 janvier 2006

Sus au spam!

Je voulais poster hier, mais je sais pas ce qui se passait, un chat noir m'a sauté dessus alors que j'essayais de passer en dessous d'une échelle, et m'a fait renverser du sel partout sur mon parapluie que je venais d'ouvrir; il a fallu que je lui garroche mon miroir par la tête, et évidemment je l'ai tout cassé. Il y a des jours comme ça, pour moi ça devait être la pleine lune.

J'ai trouvé un service commode pour lutter contre le spam; je ne sais pas si c'est réellement efficace, mais à tout le moins ça peut pas nuire. Ce qui me révolte le plus, c'est de savoir qu'un spammeur puisse se faire entre $3000 et $10 000 par jour, juste à promouvoir du Viagra de contrebande. Je reviens à une de mes notes de l'année précédente, et je ne peux m'empêcher de penser que cet argent là doit bien venir de quelque part. Non mais, tabarnak, arrêter de les faire vivre! Ben oui, je le sais, tu peux pus bander, t'es frustré, mais c'est pas avec une pilule de farine à saveur artificielle de glucose avec "Vi@rg@" étampé dessus que tu vas arranger ton problème.

Ça me décourage de voir que le système est tellement enclin à récompenser des individus qui ont si peu à contribuer à la communauté. $10 000 par jour, c'est plus que j'en fait par année, et je vous fait pas chier à engorger votre compte de courriel; quand je pense que c'est moi qu'on accuse de vivre au crochet de la société. Gang de crapets, vous pourriez au moins avoir un peu de considération pour les efforts que je déplois à vouloir vous conscientiser. J'aime à croire qu'au bout du compte, l'internet rends malgré tout moins con, mais pour vous il y a de l'ouvrage, on est pas sorti du bois.

Ah pis d'la marde, what's the fucking use. Tiens, prends ça.

6 janvier 2006

Le Pinocchio Aouarde

And we have a wiener! Je consacre officiellement Georges W. Bush Menteur de l'Année 2004: toutes mes félicitations! Il se mérite le tout premier prix Pinocchio en ayant raflé 7 votes sur 12, sur un total d'à peu près 2500 visiteurs. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'à moins de 1%, le taux de participation a pas été fort, faudrait faire mieux cette année, même les élections présidentielles américaines font meilleure figure. Crisse, on paye assez cher, faites ça comme il faut, et ceux qui sont en tabarnak... en fait je suis pas vraiment ouvert à vos commentaires, ça fait que vos gueules.

Cette année encore, je vous présente cinq candidats, y compris le champion en titre Bush qui y a mis le paquet afin de conserver son trophée. Cinq fieffés menteurs qui se sont enfargés dans les fleurs du tapis en voulant trop en faire, et nous ont récolté une belle moisson d'énormités. Voici donc sans plus tarder les nominations au titre de pire menteur pour l'année 2005:

Jean Chrétien: On peut dire que si 2005 a été particulièrement fertile en bullshit, on le doit en grande partie à la commission d'enquête Gomery sur le scandale des commandites. Plus de 200 témoins se sont succédés à la barre, tous plus menteurs les uns que les autres, rivalisant d'effronterie sans vergogne afin de nous livrer une performance qui est passé du loufoque («j'étais accompagné d'une personne qui m'accompagnait») au pathétique (une étrange épidémie d'amnésie collective) au franchement rocambolesque (le stade olympique de Chicoutimi). Mais une tête de pipe se détache du lot: celle de l'ex-premier ministre Jean Chrétien, maître d'oeuvre de tout ce fiasco et fier de l'être; en partie grâce à son vaudeville des balles de golf de distraction massive, mais surtout à son insistance à vouloir nous faire avaler que tout cette mascarade trouve sa justification dans la cause de l'unité canadienne.

Paul Martin: Le Parti Libéral doit présenter et faire approuver son budget aux Communes, et tout indique que les partis d'opposition feront front commun afin de faire tomber le gouvernement minoritaire des libéraux et forcer le déclenchement des élections. Coup de théâtre, la veille de la tenue du vote, Belinda Stronach, un des gros canons du parti conservateur, change de camp et joint les libéraux, leur donnant ainsi le vote qui leur manquait pour obtenir la majorité. Paul Martin, lors de la conférence de presse mise sur pied afin de présenter sa nouvelle recrue, croit bon de commenter que «ça n'a rien à voir avec le vote de demain», soulevant ainsi l'hilarité générale parmi les journalistes présents qui au moment d'écrire ces lignes en riaient encore.

Belinda Stronach: Même affaire que le précédent. Après avoir trahi son parti en échange du ministère des ressources humaines, Stronach justifie son geste en soutenant que son intention était uniquement de défendre la cause de l'unité canadienne (décidément les séparatistes ont le dos large), et ne reflétait en rien une quelconque motivation carriériste. Aux dernières nouvelles, elle continuait de raconter cette sornette à qui veut l'entendre et de rêver au jour où elle rencontrera un électeur qui la croit.

Michael Schumacher: Le Grand Prix des États-Unis à Indianapolis aura été comme on s'en souvient une farce monumentale, avec seulement 6 coureurs sur 22 qui ont accepté de compétitionner suite aux ennuis de Michelin; l'épreuve aura été la plus ennuyante de l'histoire de ce sport. À l'issue de sa "glorieuse" victoire devant les *ahem* Jordan et les *pfouaahaha* Minardi, Schumi se permet de déclarer candidement «La lutte a été tout de même serrée entre moi et Barichello», comme si personne n'était au courant depuis des années de la politique de l'écurie Ferrari qui spécifie noir sur blanc par contrat que Michael Schumacher est le coureur numéro un de l'équipe et que Rubens doit le laisser passer. Deux dépassements dans toute la course, et les deux tellement arrangés avec le gars des vues que c'en était indécent d'évidence, ben oui Schumi, quelle lutte épique, que d'excitation, on était tous sur le bout de notre siège, c'est pas mêlant on aurait dit Arnoux contre Villeneuve en 78.

Georges W. Bush: L'impayable Dubya nous revient cette année pour défendre son titre, et le moins qu'on puisse dire c'est qu'il aura été particulièrement en forme cette année: encore une fois, il se mérite une nomination moins pour une citation en particulier que pour l'ensemble de son oeuvre: «Nous n'utilisons pas la torture»; «Je pense que personne n'aurait pu prévoir que les digues céderaient»; «Tu fais une maudite belle job!» (à Michael Brown, directeur du FEMA, deux jours avant de le sacrer à la porte). L'oncle Georges débite tellement de bullshit que ses détracteurs n'arrivent plus à suivre, et il est en train générer une véritable industrie de la dénonciation. Mais ce qui fait vraiment sa particularité, c'est cette attitude pédante et paternaliste qu'il arbore tout en débitant ses menteries, se donnant l'air d'un professeur qui tente patiemment d'expliquer à ses élèves peu futés ce qu'il perçoit comme des évidences fondamentales, et qui s'évertue à ignorer ceux-ci qui tentent sans succès de lui faire remarquer que, tsé, c'est pas qu'on comprend pas ce que vous dites, m'sieur, c'est juste qu'on croit en pas un ostie de mot!
(parodie) Annonces iglou iglou iglou

Quoi, vous en voulez encore?